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Québec, ma ville
4 mai 2012

Ce 4 mai 1639

1639 - 4 mai - Marie-Madeleine de Chauvigny de la Peltrie - Amène avec elle trois soeurs ursulines, dont Marie Guyard (Marie de I'lncarnation). Québec, Québec (source : Today in Canadian History)

La traversée de l'Atlantique n'était pas de tout repos à cette époque. Voici comment elle est contée dans un ouvrage intitulé Les actes de Marie de l'Incarnation daté de 1947 :

Sur l'embarquement, il est écrit :

«

Une lettre datée du 18 avril [1639], annonce à la Mère Françoise que ses filles devront bientôt prendre la mer : «C'est tout de bon qu'il vous faut dire le dernier adieu... Le vaisseau va en rade aujourd'hui, après quoi nous n'avons plus de temps que pour attendre un vent propre qui nous y puisse conduire sans danger dans une chaloupe. … .» Le bon vent attendu souffla le 4 mai et la petite colonie, plus nombreuse qu'elle ne l'avait espéré, fut conduite jusqu'au quai par Mme de Montigny, la gouvernante de Dieppe, port où l'on s'embarquait. Une foule compacte les y attendait pour être témoin d'une aussi extraordinaire aventure. … Six religieuses dont la plupart n'avaient pas trente ans, une femme jeune et noble avec sa suivante, quittaient la douce France et s'abandonnaient aux risques de la mer pour aller tenter la conversion des femmes et des filles sauvages au pays d'Amérique.

À la grande joie de toutes, une Ursuline de Dieppe, Mère Cécile de Sainte-Croix s'était jointe aux partantes. Trois Hospitalières chargées d'ouvrir un hôpital à Québec sous la protection de la duchesse d'Aiguillon, s'embarquaient aussi.M. De Bernières ne les quitta qu'après leur installation à bord de l'Amiral Saint-Joseph, vaisseau que la compagnie des Cent-Associés mettait gratuitement à la disposition de Mme de la Peltrie et des religieuses attendues au Canada. Le capitaine Bontemps voulut bien offrir à ces dames sa propre chambre, … . Le révérend Père Vimont, nommé supérieur de la mission des Jésuites, les escortait … et paraît aux difficultés du moment.

»

Des difficultés de la traversée, la même source ci-haut en parle ainsi :

«

Le Père Vimont célébra la sainte messe et communia les voyageuses chaque matin, à part quinze jours où la tempête l'en empêcha. … Dans ses mémoires, la vénérable Mère dit un mot des inconvénients nombreux qu'elles eurent à supporter : «Il y a tant à souffrir sur mer pour des personnes de notre sexe et de notre condition, qu'il le faudrait expérimenter pour le croire. Quant à moi, je pensai mourir de soif, les eaux douces s'étant gâtées dès la rade... Je ne dormis presque point durant tout le voyage. Nous avons tâché tous les jours de nous disposer à mourir, tant à cause des ennemis* que des tourmentes de la mer qui ont été grandes. ... Après une navigation de trois mois, l'on vit les côtes d'assez près pour distinguer les sauvages.*La guerre de Trente ans sévissait alors et la mer n'était pas sûre.»

Après une navigation de trois mois, l'on vit les côtes d'assez près pour distinguer les sauvages.

*La guerre de Trente ans sévissait alors et la mer n'était pas sûre.

»

Elles furent accueillies au matin du 1er août 1639 avec beaucoup de manifestations de joie de tous ceux qui les attendaient dont le Père Lejeune qui espérait ce jour depuis quinze ans.

(source : 1599 – 1672 les actes de la Vénérable Mère Marie de l'Incarnation, Éditions des Ursulines de Québec, 1947 [s. p.])

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